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Et c’est comment Noël sous les tropiques ?

 

Presque partout dans le monde, la période des fêtes de fin d’année commence avec une certaine excitation.

Les familles vont se retrouver plus que de coutume autour d’une table, pour célébrer la période de l’année la plus attendue, surtout pour les plus jeunes avec Noël et puis la Saint-Sylvestre qui marque une fin et un nouveau chapitre de vie, généralement porteur d’espoir.

Voici ma participation à la Cavalcade des blogs n° 34, pour le mois de décembre 2016.

Une super initiative de Gaelle que tout les participants remercient toujours.
Ce mois ci c’est Laetitia avec son blog, L’Instant Équin qui nous fait l’honneur de regrouper les contributions de chacun.

 

A Noël, chaque pays, chaque région du monde a ses coutumes. Et même si ces fêtes n’ont pas toujours la même valeur dans tous les yeux, ni sous d’autres cieux ; l’occident à bien su imposer son rythme effréné, plus consumériste qu’humaniste.

Presque partout (hormis les zones de conflits armés ou les zones ravagées par les catastrophes naturelles ou pas), même et surtout dans les pays les plus pauvres, l’ambiance est à la ferveur, aux croyances. Et généralement c’est une période de bonne chaire aux couleurs des guirlandes scintillantes et autres décorations plus luminescentes.

Un peu partout le vert sapin côtoie le rouge, le blanc, l’argent et le doré. Les échanges de cadeaux vont bon train, les cartes bancaires aussi.

Dans l’hémisphère nord, le bonhomme de neige, affublé de son nez carotte, n’oublie pas son chapeau de pluie et son balai bien utile pour se déblayer.

Renaissent aussi des images et souvenirs d’enfance, pas toujours aussi rose que le vintage…

Aujourd’hui, pour vous changer d’icône, c’est avec joie que je voudrais vous faire partager un peu de ces fêtes sous le tropique du Capricorne. Là-bas – c’est ici- tout au sud Est de Greenwich, à l’île de La Réunion, à presque 10 0000 km de distance avec 4 heures ‘d’avance’.

Cela va faire 28 ans, que nous résidons, sous ces latitudes. En me mettant à écrire cet article, j’ai repensé à nos grands yeux étonnés de ‘Zoreil’ en arrivant sur l’île. Tout était si nouveau.

Et je me suis dis que j’avais presque oubliée combien ici tout est pareil, mais tout y est différent.

Mes premiers souvenirs vraiment ancrés sont des odeurs pénétrantes. Des odeurs inconnues et surprenantes qui vous arrivent du sol trempé, des mélanges chatoyants doux et acres emmenés par toute cette nature exubérante, jusque dans les villes.

 

En trois décennies les us et coutumes locales ont déjà beaucoup changées, pour se rapprocher toujours davantage du modèle métropolitain. Mais il reste quelques invariants qui resteront certainement des spécificités locales, si chères aux autochtones.

Je ne souhaite pas entrer dans des considérations religieuses ce serait dangereux à une époque où la laïcité manque çà et là d’être remise en cause, dans notre nation.

Tout ce que je peux en dire c’est que les réunionnais sont de fervents croyants et qu’ici il n’y à pas de frictions entre les différents courants de théologies. Certains pratiquent même plusieurs religions, cela ne pose de problème à personne. Les cérémonies oecuméniques ne sont pas rares. Le bien vivre réunionnais n’est pas un mythe.

 

En cette période, les cantiques des églises, comme les lancinants tambours hindous, comme l’appel du muezzin, vont simplement raisonner plus fort dans les cœurs et plus souvent, pour perpétuer des traditions venues de tous les continents, comme les ancêtres des gens d’ici.

 

Dans ces contrées Noël c’est un faux sapin fait de banches de filaos, enguirlandé comme il faut, avec 35° à mi-journée.

 

Ce sont les bleus du ciel qui se noient dans la mer d’Arabie qui se noie elle même dans notre partie du monde qui s’appelle l’océan Indien, si bleu aussi. Une immensité d’où émergent quelques rares îles à l’Est de Madagascar, la grande île, la rouge.

Je suis ici sur ce minuscule caillou, perdu dans l’océan, étrangement situé au bout d’une immense cheminée magmatique qui crache parfois lave et cendres, jusque dans et hors l’enclos du célèbre Volcan de la Fournaise.

 

Vous imaginez un peu, je vous écris de là-haut perchée sur la colline à 300 m de hauteur au dessus du niveau de la mer, à l’ombre d’une varangue, bercée d’alizés tardifs.

J’aurais pu grimper à 1 000 ou 3 000 mètres, tant la montagne prend de la place dans cet espace où les verts sont si nombreux qu’un peintre ne pourrait les distinguer tous.

pixabay-RosePorcelaine-flower-798909_640Des bleus aux verts, des verts aux bleus, du battant des lames au sommet des montagnes, sans discontinuer.

Ici le soleil, la faune, la flore, les gens, rayonnent.

La lumière y est si intense que les Ray Ban semblent greffées au nez, cachant un peu les mini plis d’yeux.

Je ne vous dis pas cela pour vous peiner, si par hasard vous étiez sous un gris délavé persistant qui n’en fini pas de manger tout votre dimanche.

Je vous le dis parce que question temps, j’ai vu moins bien qu’ici à cette période.

 

Mais en viendrais-je enfin au fait du jour, en vous parlant vraiment de ce qui fait la particularité des fêtes de fin d’année à l’île de La Réunion ?

Flore , faune et autres bipèdes, nagent dans l’humidité (jusqu’à 90%).

C’est la haute saison, le plein été, la période des pluies, tout pousse.

Les marchés forains regorgent de fruits sucrés et légumes aussi beaux que bons. Une montagne d’inconnus, parfois étranges, foisonnent sur les étals. Des verts, rouges, jaunes, lisses ou rugueux, parmi les épices tout aussi colorées et odorantes à l’excès.

 

Au côté des ananas, cocos, bananes, pastèques, papayes, melons et autres grenadilles, coeurs de boeuf ou corrosols, il y à le roi du mois de décembre : le Litchi.

Attendu début décembre, comme le petit Jésus le soir de Noël, c’est lui qui prépare le mental des fêtes, il surpasse en gout tous les autres, même la mangue n’y résiste pas et pourtant, et pourtant…

Côté régalade, aussi attendues sont les bichiques, ces alevins qui viennent à bonne lune, aux embouchures des rivières.
Tous pêcheurs à  vouves de cocos tressés, prêts depuis des semaines à les veiller pour les cueillir au bon moment et s’empresser de les cuisiner épicées, en carrys de gourmets, appréciés tel un caviar.

Pendant ce temps, les flamboyants des bas flamboient, tout autant que les cytises et les jacarandas des hauts.

Et les béliers donnent la becquée aux nouveaux-nés, pelotonnés dans des nids suspendus, aux faîtes des bambous calumets qui ondoient sous la brise.

Sans rivalités ni animosités, ils se partagent les jardins avec les cardinals toujours vêtus de leur habit de fête (rouge cela va de soi) et les si discrètes tourterelles de Madagascar.

Les uns et autres aux aguets d’avoir tant de voisins hasardeux, tels les chapardeurs merles de Maurice, ou les ménates crieurs. Mais tous indifférents au vol majestueux du paille en queue, grand oiseau blanc virevoltant tout là haut. pixabay-paillequeue-bird-422927_640

Et les margouillats à l’affut des tigres (moustiques) tracent leur chemin sur les murs de la cuisine.

Tandis que les grands geckos de Madagascar les suivent, attendant le moment  propice.

Et moi je suis la ribambelle avec l’éponge, la période est au grand ménage, on attend du beau monde.

Préparons un menu traditionnel :

Apéritif :

Samoussas, bouchons, bonbons piments,

accompagnés d’un punch (rhum, vanille, sucre roux de canne et fruits macérés).

Suivi d’un traditionnel Carry, grain, rougail :
Nous allons opter pour un canard à la vanille de Bourbon,

Avec pois du Cap et rougail mangue/piment

Accompagné avant ou après de Salades de crustacés et crudités

A moins qu’au dernier moment l’envie d’un poulet coco… ou d’un carry langouste… bon on verra

Au dessert ( facile comme d’habitude)
Salade de fruits pimentée et Buche glacée à la vanille, Lichis, litchis

Champagne pour les grands, Ti Rhum arrangé pour les pros et jus de fruits frais pour tous

Le tout au son des chants de Noël,

largement entrecoupés de maloyas, ségas, sambas et autres salsas et raggas.

 

Les cadeaux apportés par un papa Noël, en maillot de bain rouge bordé de fourrure blanche, essuiera d’un revers de serviette de plage, le trop plein de crème solaire.

Il arrivera doté de ses lunettes indice maxi, en planche de surf et traineau tiré par des dauphins bien entrainés. Laissant parfois une trace de ses orteils sur la plage mouillée.

 

Et les papiers cadeaux valseront ici comme là-bas dans les oh ! et les ah ?

 

Et quand sonneront les douze coups de minuit nous entendrons des clameurs et verront aussitôt naître cent feux de Bengale, d’où jailliront des myriades de fusées éclatantes, plus hautes et plus colorées que leurs voisines, dans tout le ciel à l’unisson et jusqu’à la mer, toujours accompagnés du son tonitruant des joyeuses pétarades de pétards, in- ter-mi-na-bles.

 

Nos canidés finiront sous les lavabos et nous fermeront les porte-fenêtres à regret, en se demandant de quoi demain sera fait.

Joyeux Noël à tous !

Source photo : Pixabay

Cet article vous a plu ? Il fait partie de la Cavalcade des Blogs. Heps, savez-vous que la prochaine édition n°35, sera hébergée ici chez Caval’idée. Je vous y attends !

A C’theure je n’ai pas le droit de vous en dévoiler le thème choisi, ouf je ne sais pas encore exactement ce que je vais vous proposer.

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Commentaires

1 commentaire

Clôture de la cavalcade des blogs #34 – L'instant Equin

[…] vous avez envie d’un dépaysement total, je vous invite sur le blog de Caval’idée : Et c’est comment Noël sous les tropiques? Oui, ça fait rêver… Allez-y, cet article nous ouvre à ce qui peut se passer ailleurs […]


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